Accélérer la transition écologique de l'immobilier de l'État

Face à l’urgence climatique, l’État agit concrètement pour transformer son patrimoine immobilier en profondeur. Il porte une stratégie de transition écologique ambitieuse, au service d’un immobilier public plus sobre, plus durable et adapté aux défis du 21e siècle.

Cette transition s’articule autour de deux grands axes :

Atténuer l’impact environnemental de l’immobilier de l’État

Adapter l'immobilier de l'État aux effets du changement climatique


1. Atténuer : réduire l’impact environnemental de l’immobilier de l'État

Moins d’émissions, plus d’efficacité et de sobriété

Le parc immobilier de l’État consomme chaque année 16 TWh d’énergie, l'équivalent de deux à trois réacteurs nucléaires, et émet 2,6 millions de tonnes de CO₂, l’équivalent des émissions annuelles de 260 000 Français. Pour faire baisser cette empreinte, l’action repose sur deux leviers complémentaires :

Des actions concrètes déjà engagées

Des actions de réhabilitation énergétique

Depuis 2018, l’État investit massivement pour accélérer la décarbonation de son parc immobilier. 4,4 milliards d'euros ont ainsi été investis pour rénover le parc et le mettre aux normes énergétiques et environnementales, à travers quatre grands programmes :

La rénovation des cités administratives

1 milliard d'euros investis pour financer la rénovation ou la construction de 36 cités sur tout le territoire national

Le plan de relance européen

2,7 milliards d’euros investis pour financer 4 000 projets de rénovation énergétique et relancer l'activité économique

Les plans de résilience

180 millions d'euros investis pour près de 1 900 projets pour réduire la consommation d’énergie et accélérer la sortie des énergies fossiles

L’édition 2024 du programme 348

500 millions d’euros investis pour 1 340 projets pour accélérer la transition écologique du parc immobilier de l’État

Des actions sur l'exploitation et la mobilisation collective

Les bâtiments publics recèlent un fort potentiel d’économies d’énergie. Pour le valoriser, deux leviers complémentaires sont mobilisés :

  1. L’optimisation technique des bâtiments
    Grâce à la task Force sobriété de l’AGILE (agence de gestion de l’immobilier de l’État), des experts accompagnent les gestionnaires immobiliers dans l’amélioration de l’exploitation des bâtiments. Leur mission consiste à diagnostiquer les systèmes énergétiques, ajuster les paramètres techniques et recommander des actions ciblées, afin de renforcer la performance énergétique sans altérer le confort des usagers.
  2. La sobriété des usages
    Portée par le concours CUBE État, co-piloté par la direction de l’immobilier de l’État, le commissariat général au développement durable (CGDD) et le Cerema, en partenariat avec la direction interministérielle de la transformation publique (DITP), cette compétition engage les occupants des bâtiments de l’État dans une démarche collective et stimulante : réduire la consommation d’énergie en un an, grâce à l’adoption de nouveaux gestes et comportements.

En conjuguant optimisation technique et sobriété d’usage, l’État inscrit son parc immobilier dans une trajectoire durable, au service de la transition énergétique et du bien-être de ses usagers.


2. Adapter : anticiper les impacts du climat sur l'immobilier de l'État

Agir dès aujourd’hui pour limiter les coûts de demain

Avec un réchauffement attendu de + 4°C en France d'ici 2100, le parc immobilier de l’État, 96,7 millions de m², est intégralement exposé à au moins un risque climatique. L’adaptation est une nécessité urgente pour :

Pour cela, un chantier prioritaire a été lancé : limiter la surchauffe estivale en réduisant la vulnérabilité des infrastructures aux vagues de chaleur. Avec une finalité : renforcer la résilience de l'immobilier de l'État.


3. Une feuille de route de transition écologique pour guider l’action

Fédératrice et construite de façon collaborative, cette nouvelle feuille de route développée par la direction de l'immobilier de l'État entend répondre à l'ensemble des enjeux écologiques du parc existant et de ses évolutions, en limitant la consommation des ressources (énergie, matériaux, eau, sols, biodiversité) et en adaptant les bâtiments face aux défis climatiques. Elle s'articule autour de six grands axes :

1. Mettre en œuvre des solutions à bénéfices multiples

sobriété immobilière, réduction des surfaces, densification des espaces, intensification des usages

2. Réduire les consommations énergétiques et leur empreinte carbone

réduction des consommations énergétiques, décarbonation des sources d'énergie

3. S’adapter au changement climatique

analyse de risques, prise en compte du changement climatique dans les stratégies immobilières, continuité des missions de service public

4. Réduire l’empreinte écologique liée à la mise en œuvre des produits et matériaux

seconde main, matériaux biosourcés, économie circulaire

5. Préserver l’eau, les sols et la biodiversité

renaturation des espaces extérieurs, préservation des espaces naturels, suivi des consommations d'eau, récupération des eaux de pluie

6. Se donner collectivement les moyens d’atteindre les ambitions de la stratégie

gouvernance, animation, communication, pilotage

Objectif : repenser l’immobilier pour accueillir le service public de demain, en intégrant les besoins des agents et usagers, tout en réduisant les pressions sur les ressources naturelles.

adaptation au changement climatique biodiversité sobriété transition écologique transition énergétique